Connaître le nom de Dieu



Mon prénom très typique du sud de la France n’est pas très courant dans les milieux anglophones où j’ai exercé la plupart de mes activités professionnelles. Peu habitués à cet ordre de lettres dont la prononciation leur parait encore plus étrange, certains de mes collègues m’ont parfois affublée de variations nominatives qui me confirment régulièrement que ce ne sont pas des collègues dont je suis particulièrement proche ; ce ne sont pas des personnes qui me connaissent vraiment. Connaitre mon nom signifie s’intéresser à moi et à ma culture d’origine ; savoir qui je suis ; discerner ma personnalité, ma singularité.

S’agissant de Dieu, connaitre son nom c’est comprendre la nature et le caractère de Dieu, ses multiples qualités. Certaines études bibliques décomptent jusqu’à 72 noms différents de Dieu (El, Elohim), l’Éternel (YHWH), le Seigneur (Adonaï). El Schaddaï ou le Dieu puissant, mais aussi le Dieu Très-Haut, le maître de l’univers ou le Seigneur Éternel sont des noms qui affirment sa nature particulière et surhumaine. D’autres noms, parfois symboliques, décrivent les rôles et actions de notre Seigneur : amour, notre bannière, notre berger, notre paix, notre père, notre justice, notre roc, notre rocher, notre refuge, notre sauveur, Dieu qui voit, celui qui pourvoit, celui qui guérit, le Seigneur des armées…

Au verset 14 du Psaume 91, le Seigneur nous exhorte en disant : « Puisqu’il s’attache à moi, je vais le libérer, je vais le protéger, car il connait mon nom. » Ce verset m’a toujours semblé être un cri d’amour. Le cri d’amour du Créateur qui invite sa créature à le connaitre. Parce que nous savons qu’il nous a aimés le premier, nous comprenons que Dieu voudrait également que nous l’aimions. Mais comment pourrions-nous l’aimer si nous ne le connaissons pas ? Alors, le Seigneur nous invite à apprendre à le connaitre, à connaitre son nom, ses différents noms. Cette connaissance suppose un rapprochement, une certaine proximité, un attachement réel.

Maman adoptante de deux petites jumelles depuis bientôt six ans, je sais par expérience que l’attachement est tout sauf un acte involontaire et spontané. L’attachement pour un enfant adopté suppose la confiance, la sécurité et l’amour, des sentiments qui ne naissent et ne mûrissent qu’au fil d’un vécu stable, plus ou moins prolongé. L’attachement suppose de connaitre le nouveau parent, pour pouvoir s’en rapprocher, tant physiquement, qu’émotionnellement et mentalement. Il va sans dire que mon expérience d’adoption, et l’amour croissant que je continue d’observer chez mes désormais pré-adolescentes, sont un élément révélateur de la relation que le Seigneur m’appelle à cultiver avec lui.

De ce fait, être unie à Dieu est pour moi l’assurance d’avoir un père éternel qui veille sur moi et me guide ; qui me protège de tout mal. Connaitre les différents noms de ce père c’est aussi la promesse de bénéficier de sa toute-puissance, notamment du caractère de Dieu dont nous avons besoin à un moment précis ou à une période particulière de notre vie. Savoir qui est Dieu c’est comprendre ce qu’il est pour nous, ce qu’il est en mesure d’accomplir dans nos vies. La Bible le rappelle, Dieu protégera celui ou celle qui connait son nom. Il nous met à l’abri du danger, il nous défend lorsque nous sommes l’objet d’attaques.

Par ailleurs, Dieu promet de libérer celui ou celle qui s’attache à lui. L’amour que nous rendons au père, qui lui-même est amour, nous rend libre. Dans un monde où nous sommes constamment appelés à acquérir et nous attacher au dernier objet à la mode, qu’il s’agisse du modèle le plus récent de téléphone portable, de voiture ou de chaussure de marque, l’attachement à Dieu qui pourvoit permet le détachement des choses matérielles qui bien souvent nous réduisent à une accumulation vaine sinon une compétition malsaine. Un emprisonnement sans fin.

Lié à cela, alors que nous sommes en permanence dans une course à la performance et contre le temps : au travail, pendant que nous faisons le rang au supermarché ou à la poste, à la maison, au sport et même à l’église, l’attachement à Dieu notre refuge nous invite à la confiance et au repos. Le temps passé à méditer et à prier nous contraint à ralentir et à prendre une pause, pour nous ressourcer auprès de notre Seigneur.

De même, sur le plan physique, Dieu qui guérit nous libère de la maladie et de la souffrance lorsque nous restons près de lui. En gardant les yeux fixés sur l’Éternel, nous savons que c’est lorsque nous sommes faibles qu’alors nous sommes forts, car il nous fortifie. Pour la femme à la perte de sang dans la Bible, comme plusieurs des malades guéris par notre Seigneur Jésus, c’est notre foi, cette assurance des choses qu'on espère, et cette conviction de celles qu'on ne voit pas, qui permet ainsi notre libération de la maladie et de la douleur.

Enfin, l’attachement à Dieu qui est paix nous libère de nos peurs et nos insécurités, nos complexes, du doute et du manque d’amour. Lorsque nous marchons avec lui, le Seigneur nous remplit de sa paix qui dépasse tout ce que l’on peut imaginer, permettant que nos cœurs et nos pensées restent en communion avec notre sauveur Jésus-Christ.

Sûrement, connaitre le nom de Dieu et savoir que nous sommes ancrés dans son amour nous offre la sécurité et la liberté. Dieu nous tend la main, il ne nous reste qu’à la saisir.
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Laurie
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