La fois où j’ai cessé de faire de Dieu un génie de la lampe


Aladin et le génie de la lampe
Crédits photo JD Hancock
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Mes frères et sœurs, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que la mise à l'épreuve de votre foi produit la persévérance. Jacques 1 : 2-3

Tout comme nos relations terrestres, notre interaction avec le King traverse souvent différentes saisons. Des périodes de lune de miel où tout semble nous réussir, toutes nos prières sont exaucées. C’est l’osmose, on a notre couronne de fille favorite bien en place. Et ces moments où il semble se cacher. On sait qu’il est là, quelque part, mais on ne le sent pas très actif. Nos requêtes semblent expédiées dans le néant, aucun retour positif…

J’ai eu à traverser une telle période, il y a quelques années. Je savais que Dieu était mon Papa céleste, que tout ce que je demanderais au nom de Jésus me serait accordé. Alors, je priais avec l’assurance que dès mon « Amen », les cieux seraient ouverts et une flopée d’anges se mettraient en action pour venir régler ma situation.

J’ai prié pour la réussite d’un événement professionnel. Mais seulement 3 pelés et 2 tondus se sont présentés et l’activité a fait un flop. Pour un être cher, victime d’injustices, j’ai demandé avec l’assurance d’être exaucée que ses ennemis soient confondus et cessent leur acharnement. Mais rien, pas d’amélioration! J’ai prié pour la guérison d’une amie malade, mais là encore, je me suis retrouvée dans le Sahara des miracles et il n’y avait même pas de mirages à l’horizon.

À un moment, j’avoue que j’ai été déçue. Tous ces beaux versets sur la foi et la prière c’était quoi finalement? Le King était-il finalement aussi concerné par nos problèmes terrestres que ça? Ou alors, dealait-il seulement avec les questions spirituelles : le salut des âmes, l’éternité et tout et tout!? Ou alors, en fait, peut-être que je priais mal. Peut-être, y avait-il encore une once de doute, un manque de foi tapi dans un coin de mon cœur qui venait pourrir toute ma prière? Ou alors, me fallait-il être au top de ma gymnastique spirituelle pour avoir accès à toutes les promesses divines?

Après quelques jours de bouderie, je suis revenue à de meilleurs sentiments. Et à travers mon ping-pong de questions, le King m’a fait entrevoir 2 choses.

1. Dieu est souverain, mais un gentleGod qui nous a dotées d’une pleine capacité décisionnelle.

Dans la plupart de mes requêtes, j’étais impliquée, et d’autres humains aussi. J’avais besoin d’une action de ma part ou de la leur, d’un changement d’attitude, d’une remise en question, pour que le désir de mon cœur soit exaucé.

Dieu me laisse agir par moi-même et ces éléments, et bien plus, relèvent de ma décision :
  • faire mon travail avec excellence, 
  • honorer mes engagements, 
  • manifester de la compassion, 
  • agir avec justice même quand mon intérêt personnel fait pencher la balance de l’autre côté, 
  • être honnête en toutes circonstances, 
  • aider quelqu’un même quand cela me dérange ou que je suis pressée, etc. 
Dieu ne me forcera pas la main pour les faire. Et de mes choix quotidiens dépendent les exaucements d’autres personnes. Les participants qui s’étaient inscrits, et qui finalement avaient décidé de faire autre chose à la dernière minute, plutôt que de respecter cet engagement, avaient mon exaucement entre leurs mains. Et même si Dieu a tout à fait le pouvoir de nous tordre le bras pour faire ce qui est bien, il ne le fera que dans des situations exceptionnelles. Ainsi, même si Dieu nous susurre de faire la bonne chose, il nous retirera rarement le contrôle et s’en remettra à nos décisions. En fait, chacune de ces situations est une occasion de maturation, autant pour moi que pour ces autres personnes.

2. L’épreuve produit la persévérance…

J’ai souvent cru que ce passage m’invitait à être patiente et persévérante, car la réponse demandée arriverait assurément. Qu’elle prenait juste un peu plus de temps. Qu’il y avait des embûches sur le chemin et qu’en persistant dans la prière, mon attente ne serait pas vaine, ma demande serait finalement exaucée. C’est parfois le cas. Parfois...

Il arrive que la situation ne s’améliore pas. Des fois, il faut faire des deuils et vivre des échecs. Mais de quelle persévérance s’agit-il alors dans ces cas-là? Celle de continuer à croire en des lendemains meilleurs, même si on n’est pas exaucée sur ce point précis. La persévérance de croire que Dieu a toujours notre vie à cœur, que nos déboires l’attristent, que nos défis l’interpellent, que nos pleurs lui fendent le cœur. La persévérance dans notre foi en général, pas seulement dans l’attente de cet exaucement spécifique.

La persévérance, car Dieu saura utiliser ces peines et échecs pour nourrir de meilleurs projets de paix, pour nous donner un avenir et de l’espérance. La persévérance dans notre vie terrestre parsemée d’embûches et qui n’a souvent rien de royal. Nous relever après chaque chute, épousseter notre couronne, la remettre en place et continuer d’avancer, car nous savons que notre King a de bons plans en réserve pour nous.


Défi royal de la semaine:
Se rappeler que le King est amour et garder la flamme de l’espérance allumée, peu importe la déception. Se rappeler que l’exaucement de certaines prières dépendra de nos décisions et actions de cette semaine.
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Fae
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